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– Une émission de radio sur la poésie de la foi

– À Nîmes et dans la Gardonnenque, les défis de la poésie et de la réflexion sur l’amitié, par Jacqueline Assaël et Odile Godin

De nos jours, chercher à communiquer autour de la poésie relève d’un vrai défi. Non pas seulement, comme le disent les Anglais, d’un challenge qui provoque une stimulation devant une difficulté, mais proprement d’un défi. Il s’agit alors d’un combat dans lequel il faut engager toutes ses forces. À l’issue de cette lutte, on saura si l’on a été capable d’établir un dialogue avec quelqu’un d’autre, si l’on a réussi à le placer en situation de partager toute la richesse humaine ou la profondeur de spiritualité que l’on éprouve soi-même à la lecture d’un texte.

Les auteurs des éditions Jas sauvages sont ces sportifs de l’extrême. Yves Ughes se livre souvent à ce type d’expérience dans des salons du livre où les visiteurs passent nonchalamment d’un stand à l’autre en jetant un regard distrait. Il nous a livré notamment ses impressions à la fois désabusées et combatives dans un article précédent de ce site. Lui, le poète, observe avec une attente un peu désespérée et exaspérée ces « badauds qui souvent passent comme balles de ping-pong rebondissant de romans policiers (fatalement), en romans obligatoirement ‘initiatiques’ avant de débouler en ‘héroïc fantasy’. » Peu d’affluence autour de son étal de poésie… Mais les artistes sont quelque peu entêtés et ils ne se rendent pas facilement. Souvent Yves Ughes me raconte ses combats, littéralement, pour attirer l’attention sur sa parole poétique. Je vous partage volontiers l’un de ses récits, épique :

La situation est à peu près la même quand je suis invitée à parler de l’amitié dans le Nouveau Testament, sujet d’un de mes ouvrages récents. La solidarité, on connaît ; la fraternité, on comprend de quoi il s’agit. Mais le sens spirituel de l’amitié, sa différence avec l’amour… Bien compliqué, non ? Et malgré tout, la conférencière finit par rencontrer des réactions comme des rayons de soleil, qui lui permettent de récupérer des forces intactes pour le prochain défi.

Le week end dernier j’étais invitée à participer à un culte « Café/croissants » dans la paroisse de la Frat’ de Nîmes. La pasteure Iris Reuter se sentait curieuse, depuis longtemps, de découvrir la poésie de la foi des auteurs des éditions Jas sauvages et elle a remarquablement bien conçu cette journée avec tout d’abord des discussions entre paroissiens autour des tables, sur leur intérêt pour la poésie et le rapport de cette expression littéraire avec la foi. Puis elle m’avait demandé d’intervenir pendant le culte, pour exposer les motivations de mon engagement en poésie dans l’Église et enfin, l’après-midi était consacré à la projection sur écran et au commentaire de textes de Jean Alexandre, Michel Block, Étienne Pfender, Julien Nathanaël Petit, etc.

L’insigne de la Fraternité, assez proche du logo des éditions Jas sauvages, finalement

Le matin, j’étais donc assise à l’une des tables, sans rien dire, un croissant à la main, écoutant les réactions des paroissiens. Mes premières impressions ont été celles d’une grande rudesse dans le propos de la première personne qui a pris la parole, et d’une remarquable maturité dans les relations humaines entre tous les membres de la tablée, due sans aucun doute à la pratique régulièrement entretenue des débats d’idées dans la sympathie mutuelle. En effet les premiers mots prononcés ont été ceux d’un rejet calme mais définitif de la poésie, reçue comme parole obscure et prétentieuse, ou comme structure artificielle de rimes et de strophes sans effet sensible. L’affaire commençait mal ! Et puis j’ai été transportée de gratitude, intérieurement, en écoutant les interventions des autres participants qui, sans contester ce point de vue négatif très personnel, ont à leur tour exposé, avec des mots précis, ce que la poésie apportait d’enrichissement à leur réflexion, en matière de méditation biblique notamment. J’ai découvert que certaines personnes, encore de nos jours, lisaient régulièrement, pour leur plaisir, Hérédia ou Musset et j’ai entendu des paroissiens analyser des passages des conversations de Jésus avec Pierre ou Marie comme de vrais textes poétiques où les espaces entre les mots donnaient matière à communion de sentiments.

À travers le texte de l’Épître de Jacques, « Devenez poètes de la Parole » (1, 26), que j’ai commenté ensuite pour justifier, si l’on peut dire, mon activité de poésie de la foi, la pasteure Iris Reuter m’a dit avoir trouvé une expression satisfaisante, sur le plan théologique, de ce que représente pour elle l’énergie de la foi qui propulse un croyant et l’inspire pour porter l’Évangile.

Autour de Laure Gareil (qui a produit un compte rendu de cette matinée que vous pourrez lire dans l’article suivant de ce site), plusieurs paroissiens se sont rués sur le stand et les livres des éditions Jas sauvages. Il est réjouissant de penser que cette rencontre aura ainsi des prolongements à travers leurs lectures à venir et leur connaissance de la spiritualité des différents auteurs.

L’après-midi, à partir de la lecture de divers textes, les paroissiens présents ont découvert une expression de la foi marquée une poésie qui leur était souvent inconnue mais accessible, dense et évocatrice, souvent en vers libres. Nous avons notamment décortiqué ensemble l’art de la métaphore, qu’il est tellement utile de maîtriser pour apprécier pleinement, aussi, le sens des textes bibliques. Les interprétations de chacun ont nourri de beaux échanges et ont fait ressentir l’intérêt de réfléchir ensemble et régulièrement, en paroisse, pour former et exercer sa sensibilité au message de la foi que chacun formule à sa manière, à travers toutes les situations de la vie.

Dans la Gardonnenque, où j’ai été accueillie, hébergée, guidée pendant le week end, la chaleur humaine n’a pas manqué. Belle ouverture vers une réflexion sur l’amitié qui a eu lieu le lundi en soirée. Malgré la menace d’un orage cévenol, le public a rempli le foyer paroissial, pour la plus grande satisfaction du pasteur Frank Massler. La publicité avait été bien faite pour la première conférence du cycle de « l’Esprit en liberté » qu’il a mis en place.

J’ai présenté non seulement le contenu de mon ouvrage d’analyse des passages du Nouveau Testament se rapportant à l’amitié, mais aussi deux recueils écrits en parallèle en des temps où je cherchais à m’assurer qu’une communion spirituelle pouvait perdurer dans une situation où le mutisme pathologique d’un des amis installait une distance qui semblait insondable dans cette relation d’affection.

Par moments, le public attentif a semblé être déconcerté par le message paradoxal du Nouveau Testament plaçant l’amitié au-dessus de l’amour dans le passage de l’Évangile de Jean où Jésus confie son Église à Simon-Pierre qui déclare l’aimer plus que les autres disciples et éprouver de l’amitié pour lui (21, 15-17). L’Évangile, comme la poésie, exigent une remise en question de nos habitudes de pensée ! Et la perception de la poésie, spécialement, ne peut se développer qu’à travers la découverte un peu intuitive du sens des mots, avec un esprit disponible, dégagé de l’expression formatée des sentiments. Peut-être est-ce ce qui a été retenu de notre lecture en commun d’extraits de mon recueil Frère de silence qui a suscité des échos chez les personnes ayant eu l’occasion de se heurter à la même situation d’une communication impossible avec un être brisé par les épreuves de son existence.

Pour conclure, une personne dans le public a eu la bonne idée de lire une citation de Sénèque sur l’amitié, retenue depuis sa scolarité, et fort belle.

Après cette séance, un peu à l’écart du brouhaha joyeux de la collation conviviale, j’ai eu la joie de partager encore quelques idées supplémentaires avec tel ou tel.

J’ai eu le bonheur aussi de découvrir le prix que pouvait avoir un livre sur l’amitié dans le Nouveau Testament aux yeux de certains, quand une dame est venue me demander une dédicace avec beaucoup d’hésitation ; elle a en effet pris un assez long temps de réflexion avant de savoir si je devais l’écrire à son nom ou à celui d’une personne à qui elle voulait l’offrir. Mais elle s’est dit que ce cadeau ferait des jaloux et qu’il valait mieux qu’elle garde elle-même le livre et qu’elle le prête à tous les amateurs ! C’est génial ! Un vrai et large partage d’amitié en Christ. J’ai été enchantée d’avoir à lui faire une dédicace à son nom.

Un petit mot sur l’amitié 

Après la conférence de Jacqueline Assaël, juste partager cette pensée redonnée avec mes mots.

L’amitié est un sentiment certes, donné, à un alter ego, qui me permet de mieux me comprendre, mais qui m’engage dans un projet commun, une responsabilité assumée faite de solidarité, de loyauté…

…L’amitié se construit au fil des jours. 

Et tu peux ne pas voir tes amis pendant des années mais, quand tu les retrouves, c’est juste, reprendre le fil des plus beaux jours. Et pour les chrétiens, l’amitié est une relation triangulaire : Lui, Toi et moi…

L’oriflamme des éditions Jas sauvages flotte dans la Gardonnenque, les livres au centre de l’attention de tous!

– « Devenez poètes de la parole », à la Frat’ de Nîmes, par Laure Gareil

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Temps d’échange informel, autour des tablées, à propos de deux questions :

Le départ de l’échange d’une des tablées installées au Temple de la Fraternité était l’incompréhension et l’insensibilité que certains lecteurs peuvent éprouver face à la poésie.

Comment lire les Psaumes lorsqu’on est hermétique à leur dimension poétique ?

Peut-être que la poésie existe, en dehors de la lecture ou de la compréhension que nous pouvons en avoir : elle parle de choses très concrètes (chemin, montagne, champs…) qui peuvent avoir une dimension symbolique qui ne s’impose pas à certains lecteurs mais qui existe malgré tout.

Peut-être alors que la poésie échappe alors simplement à certains lecteurs ?

Malgré tout, certains peuvent être sensibles à la poésie en tant qu’agencement inattendus de mots et de réalités qui créent une dimension, un paysage, des possibles qui n’étaient simplement pas envisageables à certains lecteurs si un texte poétique n’avait pas été écrit.

Pour aborder le sujet de la traduction poétique de la foi, certains lecteurs de la Bible ont été marqués par une image récurrente, comme celle de la lumière qui guide et revigore, d’autres par un livre en particulier, comme celui des Psaumes qui délivrent une sagesse de vie ou comme les cantiques qui peuvent toucher par leur dimension musicale, d’autres sont accompagnés par des textes précis qui synthétisent de manière imagée et puissante leur vision du monde, comme : « Nous savons que jusqu’à ce jour toute la Création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant » (Romains, 8, 22)

La forme poétique est peut-être celle qui permet le mieux d’exprimer une forme de foi ou de présence divine ?

La forme poétique est aussi diverse à travers le texte de la Bible : elle n’est pas la même dans les cantiques, les psaumes, les proverbes, les paraboles… comme si la variété des formes pouvait correspondre à une variété d’expression de la foi en Dieu ou de sa manifestation aux hommes, comme si elle pouvait permettre aux hommes de mieux retenir la parole divine.

C’est peut-être grâce à cette mise en forme poétique, dont une partie de l’authenticité nous échappe du fait que le texte nous est accessible sous la forme d’une traduction, que nous pouvons si bien nous souvenir de certains passages.

Ainsi, l’un des convives de la tablée se souvenait clairement de deux passages et de deux paroles du nouveau testament. Tout d’abord lorsque Jésus est abandonné par les disciples, au seuil de la nuit sur le Mont des Oliviers, seul Pierre l’assure de sa présence en lui disant : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ? » (Jean 6, 60-69), propos qui témoigne du soutien de Pierre envers Jésus mais aussi de la force que Jésus incarne. Ensuite la première parole que Marie Madeleine prononce quand elle reconnaît Jésus après sa résurrection : « Rabbouni ! » (Jean, 20, 13-18) qui illustre toute la tendresse et la reconnaissance de l’autorité de cette femme qui s’en remet entièrement à Jésus.

La poésie est-elle alors autant un moyen de dire la foi que de la transmettre à tous ceux qui la retiennent ?

Intervention de Jacqueline Assaël au cours du culte :

– Jacqueline Assaël a esquissé son parcours de vie : elle a vécu les deux tiers de sa vie en dehors de la foi et un tiers de sa vie dans la foi : « Et ça change tout, d’avoir la foi ! » Elle vit la foi comme une assurance, une confiance, une sécurité qu’elle ne connaissait pas avant. La foi lui permet de trouver un sens à la vie, sens qui lui manquait, auparavant. Vivre sans la foi plonge les individus dans une angoisse dont ils ne sont pas pleinement conscients mais qui est bien présente.

– Jacqueline Assaël explique l’interprétation qu’elle donne du « Devenez poètes de la parole » de l’épître de Jacques. « Poète » est à prendre dans le sens étymologique du mot dont il provient : « poète » signifie « créateur » en grec ancien. L’expression « poètes de la parole » signifie à la fois « créateurs de la parole de Dieu » par le fait même que chacun s’empare de la parole de Dieu et la rend vivante en soi et « créateur de la parole de foi » par le fait que chacun peut créer, écrire une parole qui témoigne de sa foi.

– Jacqueline Assaël pense que le travail d’écriture poétique au sein de l’Eglise protestante est essentiel pour permettre à certains, qui vivent dans la foi, d’exprimer leur relation à Dieu et à d’autres, qui sont en recherche de foi, de lire des témoignages personnels. En effet, un athée a constitué un système de pensée cohérent, qui lui correspond. Si un individu lui présente un système de pensée dont les fondements sont théologiques, l’athée s’en détournera parce que ce nouveau système de pensée ne lui correspondra pas du tout et qu’il n’y trouvera pas de sens. Alors que si un athée lit un poème qui témoigne de la foi en Dieu d’un individu, il sera avide de comprendre comment cette foi peut exister, comment elle peut aider quelqu’un à vivre, comment elle peut s’exprimer.

– Depuis qu’elle est à la retraite, elle a développé une activité d’édition de textes poétiques écrits par des paroissiens et des pasteurs qui disent leur foi, leur difficulté à nouer un lien avec Dieu, leur désarroi dans certaines épreuves à travers des textes poétiques. En effet, Jacqueline Assaël pense que la poésie est essentielle pour faire rayonner la foi à l’extérieur de l’Eglise. Son travail d’édition permet de transmettre cette foi vivante, qui s’exprime dans une poésie contemporaine, libre de toute contrainte formelle.

– Jacqueline Assaël donne quelques exemples de questions soulevées par les auteurs de certains des recueils poétiques qu’elle publie : comment continuer à vivre une relation d’amitié avec quelqu’un qui s’enferme dans un mutisme pathologique ? Comment exprimer et vivre le deuil après avoir perdu sa mère ? Comment nouer un contact avec Dieu, lorsque cela paraît difficile et fugace ?…

– Un nouveau recueil d’Yves Ughes

Les auteurs des éditions Jas sauvages publient aussi ailleurs et nous nous en réjouissons car c’est une manière de diffuser leur inspiration de la foi plus largement encore dans la société.

En l’occurrence, en publiant Comme une envie de caroubes (Éditions de l’Atelier249, Contes, 2024), Yves Ughes marque une étape dans son expression poétique de la foi qui devient plus explicitement référée à la source biblique:

Le titre du recueil renvoie à l’évocation du fils prodigue, dans l’Évangile de Luc (15,16):

La poésie d’Yves Ughes est toujours marquée par un rapport au corps, notamment au souffle difficile des hommes que la foi embaume et aère:

et à la pesanteur de notre matière intérieure:

La tonalité du recueil est donc globalement assez sombre:

Mais à travers la poésie, le message de l’Évangile diffuse toujours une promesse d’apaisement des brûlures:

Avec une illustration de couverture de Coriat, Élévation.

– Les éditions Jas sauvages ont accompagné l’exposition « Drailles. Chemins de transhumance vers la foi » à Valleraugue, par Jacqueline Assaël

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Tous les ans, la paroisse de l’Église protestante unie de Valleraugue, Ardaillès et Talleyrac accueille une exposition en relation avec la foi protestante et elle l’ouvre au public pendant tout le mois d’août. Cette année, ce sont mes aquarelles cévenoles dessinant un parcours vers et dans la foi, ainsi que des textes poétiques issus de trois ouvrages différents (De l’âpreté des drailles, éditions Encres Vives; L’humble beauté de Dieu, Editions Olivétan; Frère de silence, éditions Jas sauvages) qui ont eu l’honneur d’être choisis à cet effet.

Les éditions Jas sauvages au seuil du temple

Cet événement a tout d’abord mobilisé une équipe organisatrice joyeuse et zélée.

Hélène a posé des affiches dans tous les commerces de Valleraugue et tous les passants dans la rue avaient visiblement été mis au courant d’une manière ou d’une autre de cette invitation.

Noël a recruté des volontaires pour installer les grilles et accrocher panneaux, poèmes et tableaux. Yanick s’est définitivement installée à l’accueil pour guider les visiteurs et proposer les documents en relation avec l’exposition.

Le vernissage prévoyait l’apport d’une nourriture spirituelle que j’ai tenté de dispenser à travers une brève conférence d’ouverture précisant les rapports entre l’art pictural, poétique et la foi protestante, avec une projection de textes de Jacques Ellul, François Cheng et Maurice Clavel et des diapositives montrant le cheminement de l’exposition. Il y avait là une représentante du service culturel de la mairie, férue de peinture et une professeure aux Beaux Arts de Marseille dont les regards de spécialiste m’ont impressionnée; mais leurs commentaires bienveillants m’ont en fait beaucoup encouragée, de même que l’attitude du public, comme celle de Rolande, manifestant son partage au cours de la conférence.

Et Marie a apporté l’essentiel de la nourriture terrestre, avec une sélection de fromages locaux illustrant de manière gustative, en plus des visions picturales et de la musique des mots, la saveur des Cévennes.

Yves s’est approché du buffet en réclamant la Révélation, comme un cri du cœur, ce qui a tout de même rétabli la prééminence du spirituel.

Merci pour ce beau travail paroissial et cet accueil réjouissant de la culture protestante en train de se faire!

Photographies: Yanick Michel, Yves Demange et Jacqueline Assaël

Quelques haïku bibliques de Catherine Peterschmitt

Une moisson d’espérance dans un monde en quête de repères, par Yves Parrend

– Premier livre : Psaumes 1 à 41

-I.1 : Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des méchants (…) mais trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel et la médite jour et nuit.

I.4 : Les méchants ressemblent à la paille que le vent disperse.

I.6 : l’Eternel connaît la voie des justes, mais la voie des méchants mène à la ruine.

-VII.15 : Le méchant prépare le mal, il conçoit la misère et il accouche de la fausseté. Il ouvre une fosse, il la creuse, mais il tombe dans le trou qu’il a fait.

-VIII.5 : « Quand je vois la lune et les étoiles, je me demande : Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, le fils de l’homme pour que tu prennes soin de lui ? »

-IX.19 : Le pauvre, n’est pas oublié définitivement. L’espérance des malheureux n’est pas perdue pour toujours.

-X.2 : Le méchant, dans son orgueil, poursuit les malheureux ; ils sont pris dans les pièges qu’il a conçus.

-XI.3 : Quand les fondements sont renversés que peut faire le juste ?

-XII.2 et 3 : Les fidèles disparaissent du milieu des hommes. On se dit des mensonges, les uns aux autres, on a sur les lèvres des paroles flatteuses, on parle avec un cœur double.

-XII.9 : Les méchants rodent partout quand la bassesse règne parmi les hommes.

-XV.1 et 2 : Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui marche dans l’intégrité, pratique la justice et dit ce qu’il pense.

-XVII.12 : (Les méchants sont comme) un lion avide de déchirer, un lionceau aux aguets dans son repaire. 14b : (Quant aux hommes de ce monde) leur part est dans cette vie et tu remplis leur ventre de tes biens ; leurs enfants sont rassasiés et ils laissent leur superflu à leurs petits-enfants.

-XIX.2-12 : 2 : Le ciel raconte la gloire de Dieu et l’étendue révèle l’oeuvre de ses mains. 3 : Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit.4 : Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leur son.5 : Cependant, *leur voix parcourt toute la terre, leurs discours vont jusqu’aux extrémités du monde où il a dressé une tente pour le soleil. 6 : Et le soleil, pareil à un époux qui sort de sa chambre, s’élance dans la course avec la joie d’un héros ; 7 : il se lève à une extrémité du ciel et termine sa course à l’autre extrémité : rien n’échappe à sa chaleur.

8 : La loi de l’Eternel est parfaite, elle donne du réconfort ; le témoignage de l’Eternel est vrai, il rend sage celui qui manque d’expérience.9 : Les décrets de l’Eternel sont droits, ils réjouissent le cœur ; les commandements de l’Eternel sont clairs, ils éclairent la vue.10 : La crainte de l’Eternel est pure, elle subsiste pour toujours ; les jugements de l’Eternel sont vrais, ils sont tous justes. 11 : Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin ; ils sont plus doux que le miel, même le miel qui coule des rayons. 12 : Ton serviteur aussi est éclairé par eux ; pour celui qui les respecte, la récompense est grande.

-XXII.10 : Tu m’as fait sortir du ventre de ma mère, tu m’as mis en sécurité contre sa poitrine ; dès ma conception j’ai été sous ta garde ; dès le ventre de ma mère, tu as été mon Dieu.

-XXX.6 : Le soir arrive(nt) les pleurs et le matin l’allégresse.

-XXXII.9 : Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence : on les freine avec un mors et une bride dont on les orne afin qu’ils ne te bousculent pas.

-XXXIII.17 : Le cheval est impuissant pour assurer le salut et toute sa vigueur est incapable de procurer la délivrance.

-XXXIV.11 : Les lionceaux connaissent la disette et la faim lais ceux qui cherchent l’Eternel ne sont privés d’aucun bien.

           .12 : Venez, mes fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte de l’Eternel. 13 : Qui donc aime la vie et désire voir des jours heureux ? 14 : Préserve ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses. Détourne-toi du mal et fait le bien, recherche la paix et poursuis-la.

-XXXVII.1-15 : 1 : « Ne t’irrite pas contre les méchants, n’envie pas ceux qui font le mal, 2 : car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe, et ils se flétrissent comme le gazon vert. 3 :Confie-toi en l’Eternel et fais le bien, aie le pays pour demeure, et que la fidélité soit ta nourriture ! 4 : Fais de l’Eternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. 5 : Recommande ton sort à l’Eternel, mets ta confiance en lui, et il agira, 6 : il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil en plein midi. 7 : Garde le silence devant l’Eternel et espère en lui, ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses entreprises, contre l’homme qui réalise ses méchants projets ! 8 : Laisse la colère, abandonne la fureur, ne t’irrite pas : ce serait mal faire,9 : car les méchants seront exterminés, mais ceux qui espèrent en l’Eternel possèdent le pays. 10 : Encore un peu de temps, et le méchant n’existe plus ; tu regardes l’endroit où il était, et il a disparu. 11 : Les humbles possèdent le pays, et ils jouissent d’une paix abondante. 12 : Le méchant complote contre le juste, et il grince des dents contre lui, 13 : mais le Seigneur se moque du méchant, car il voit que son jour arrive. 14 : Les méchants tirent l’épée, ils bandent leur arc pour faire tomber le malheureux et le pauvre, pour égorger ceux dont la voie est droite. 15 : Mais leur épée transperce leur propre cœur, et leur arc se brise.

            .17 : Mieux vaut le peu du juste que l’abondance (des) de nombreux méchants.

            .21 : le méchant emprunte et il ne rend pas ; le juste est compatissant et il donne.

           .27 : Détourne-toi du mal, fais le bien et tu auras pour toujours une demeure.

           .30 : La bouche du juste annonce la sagesse et sa langue proclame la justice. 32 Le méchant épie le juste et cherche à le faire mourir.

           .35 : J’ai vu l’homme violent dans toute sa puissance : il s’étendait comme un arbre verdoyant. 36 : mais il est passé et il n’existe plus, je le cherche et ne le trouve plus. 37 : Observe ce qui est intègre et regarde ce qui est droit, car il y a un avenir pour l’homme de paix.

-XXXIX.6b : Même vigoureux, l’homme n’est qu’un souffle. Oui, l’homme va et vient comme une ombre ; il s’agite mais c’est pour du vent ; il amasse des richesses et il ignore qui les recevra.

– XXXX.5 : Heureux l’homme qui place sa confiance en l’Eternel et qui ne se tourne pas vers les orgueilleux et les menteurs.

-XXXXI.2 : Heureux celui qui se soucie du pauvre.

– DEUXIEME LIVRE : PSAUMES 42-72

2 : Ecoutez ceci, vous tous les peuples, prêtez l’oreille, vous tous les habitants du monde, 3. petits et grands, riches et pauvres ! 4. Ma bouche va faire entendre des paroles sages et mon cœur à des pensées pleines de bon sens. 5. J’écoute les proverbes, j’explique mon énigme au son de la harpe. 6. Pourquoi aurais-je peur quand vient le malheur, lorsque je suis entouré de la méchanceté de mes adversaires ?7 : Ils ont confiance en leurs biens et se vantent de leur grande richesse, 8 : mais ils ne peuvent se racheter l’un l’autre ni donner à Dieu le prix de leur rançon. 9 : Le rachat de leur âme est cher et n’aura jamais lieu. 10 : Ils ne vivront pas toujours, ils n’éviteront pas la tombe,11 : car ils le verront bien : les sages meurent, l’homme stupide et l’idiot disparaissent aussi, et ils laissent leurs biens à d’autres. 12 : Ils s’imaginent que leurs maisons seront éternelles, que leurs résidences dureront toujours, eux qui avaient donné leur propre nom à leurs terres. 13 : Mais l’homme qui est honoré ne dure pas: il ressemble aux bêtes qu’on extermine. 14 : Telle est leur voie, telle est leur folie, et ceux qui les suivent se plaisent à leurs discours. – Pause.

15 : Comme un troupeau, ils sont poussés dans le séjour des morts ; la mort est leur berger. Le matin, les hommes droits les foulent aux pieds, leur beauté s’évanouit, le séjour des morts est leur demeure. 16 : Mais Dieu rachètera mon âme du séjour des morts, oui, il me prendra. – Pause. 17 : par exemple : Ne sois pas dans la crainte parce qu’un homme s’enrichit, parce que les trésors de sa maison augmentent 18 car il n’emporte rien en mourant ; ses trésors ne le suivront pas. 19 : Il aura beau s’estimer heureux pendant sa vie, on aura beau le louer pour le bonheur qu’il se donne, 20 : il rejoindra pourtant la génération de ses ancêtres qui ne reverront jamais la lumière. 21 : L’homme qui est honoré mais qui n’a pas d’intelligence ressemble aux bêtes qu’on extermine.

-LXII. 10 : Oui, les fils d’Adam ne sont qu’un souffle, les hommes ne sont que mensonge. S’ils montaient sur une balance, tous ensemble, ils seraient plus légers qu’un souffle.

-LXIII.4a : (…) La bonté du Seigneur vaut mieux que la vie.

– TROISIEME LIVRE : PSAUMES 73 A 89

-LXXVIII : 1 :  Mon peuple, écoute mes instructions ! prête l’oreille aux paroles de ma bouche.2 j’ouvre la bouche pour parler en paraboles, j’annonce la sagesse du passé.3 Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, ce que nos pères nous ont raconté,4 nous ne le cacherons pas à leurs enfants ; nous redirons à la génération future les louanges de l’Eternel, sa puissance et les merveilles Qu’il a accomplies.5 Il a établi un témoignage en Jacob (et suite…un long déroulement comme un rappel de l’histoire d’Israël).

-LXXXIV : 4. Même le moineau trouve une maison et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits. 

                5. Heureux ceux qui habitent ta maison, ils peuvent te célébrer sans cesse. 6. Heureux ceux qui trouvent leur force en toi, ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. (…) 13b. Heureux l’homme qui se confie en toi.

-LXXXVII : Hymne à Jérusalem : 7 tous ceux qui chantent et dansent s’écrient : « Toutes mes sources sont en toi ».

-LXXXIX : 16 : Heureux le peuple qui sait t’acclamer : il marche à ta lumière, Eternel. Il se réjouit sans cesse à cause de ton nom et tire gloire de ta justice.

– QUATRIEME LIVRE : PSAUMES 90 A 106

-LXXXX. 4. Car 1000 ans sont à tes yerux comme la journée d’hier : elle passe comme le quart de la nuit. Tu les emportes (les hommes), semblables à un rêve, qui le matin passe comme l’herbe ; elle fleurit le matin et elle passe. On la coupe le soir et elle sèche. (nota : verset analogue en Ps 103/15) 10. La durée de notre vie s’élève à 70 ans, et pour les plus robustes à80 ans, mais l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, car le temps passe vite et nous nous envolons. 12. Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à ta sagesse.

-LXXXXII. 13. Les justes poussent comme le palmier, ils grandissent comme le cèdre du Liban.

-LXXXXIV. 12. Heureux l’homme que tu corriges, Eternel et que tu enseignes par ta loi, 13 pour lui donner de la tranquillité quand vient le malheur, tandis qu’est creusée la tombe du méchant.

-LXXXXVII. 11. La lumière est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est droit.

20. Le roi l’a fait libérer, le dominateur des peuples l’a relâché. 21. il l’a établi seigneur sur sa maison et maître de tous ses biens 22 afin qu’il puisse à son gré diriger ses princes et enseigner la sagesse à ses anciens.

– CINQUIEME LIVRE : PSAUMES 107 A 150

-CVIII.13 : « Le secours de l’homme n’est qu’illusion. »

-CXVIII.8 : « Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de mettre votre confiance dans l’homme. Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de mettre votre confiance dans les grands. »

-CXIX.1-3 : « Heureux ceux dont la conduite est intègre, ceux qui marchent suivant la loi de l’Eternel ! Heureux ceux qui gardent ses instructions, qui le cherchent de tout leur cœur, qui ne commettent aucune injustice et qui marchent dans ses voies. » 130 : « La révélation de tes paroles éclaire ; elle donne de l’intelligence à ceux qui manquent d’expérience. »

-CXX.7 : « Je suis pour la paix, mais quand j’en parle, ils sont pour la guerre. »

-CXXVII.4-5 : « Les fils qu’un homme à dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier : heureux l’homme qui en a rempli son carquois i Il n’aura pas honte lorsqu’il parlera avec des ennemis à la porte de la ville. »

-CXXVIII.1 : « Heureux tout homme qui craint l’Eternel, qui marche dans ses voies ! »

b) Les psaumes 135 à 150, dont l’ensemble s’achève par six psaumes de louange (145-150).

-CXXXXIV.4 : « L’homme est pareil à un souffle, sa vie passe comme une ombre. » 15 : « Heureux le peuple comblé de ces bienfaits, heureux le peuple dont l’Eternel est Dieu. »

-CXXXXVI.3_4 : « Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans les hommes qui sont incapables de sauver. Leur souffle s’en va, ils retournent à la terre et leurs projets meurent avec eux. » 5 : « Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Eternel, son Dieu. »

-CXXXXVII.10 : « Ce n’est pas la vigueur du cheval qu’Il apprécie, ce ne sont pas les mollets de l’homme qui l’impressionnent. » et 11 « (car) l’Eternel prend plaisir en ceux qui le respectent, en ceux qui se fient en sa bonté. »

-CL.6 : « Que tout ce qui respire loue l’Eternel. Louez l’Eternel ! »

– Retour à Pomeyrol. Retraite spirituelle et poésie, par Jacqueline Assaël

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Après la « Rencontre des Abeilles » organisée en mai dernier à Pomeyrol par Inga et Anatole Vélitchko, à titre privé en quelque sorte (voir l’article précédent sur ce sujet), les sœurs de Pomeyrol ont pris goût à la poésie de la foi portée par les auteurs des éditions Jas sauvages et elles ont bien noté l’intérêt de la fréquentation de textes poétiques pour nourrir une méditation spirituelle.

Le 16 juillet dernier c’est ainsi à leur invitation cette fois que je suis allée présenter mon expérience personnelle de l’écriture poétique et trois auteurs des éditions Jas sauvages: Michel Block, à travers son recueil Périchorèse, Étienne Pfender pour ses Cent soixante-dix haïku bibliques et Julien Petit, avec son recueil Une vie, à l’aube. Trois types d’inspiration très différents, exprimant le cheminement dans la prière, les émotions frappantes de la lecture de la Bible ou le chagrin du deuil imprégné de la force de la foi.

Les sœurs avaient introduit cette après-midi poétique dans le programme de retraitants venus passer une semaine à l’écoute de Frère Augustin, venu de l’École Biblique de Jérusalem les guider au cours d’une semaine dans une réflexion sur le sens de cette formule qui émaille le Nouveau Testament: « Dieu en nous ».

Il était très impressionnant de s’adresser à cette équipe en quête de spiritualité, dans une chapelle bondée où, pour la circonstance, des textes poétiques sont venus s’afficher sur le mur, à côté de la fenêtre où loge la Croix, en arrière plan de l’autel et du Livre.

Il s’agissait notamment de montrer comment l’appropriation de cette idée de la présence de Dieu en nous, à travers un langage poétique, peut communiquer à nos interlocuteurs les sensations, les impressions profondes d’une expérience qui en est personnelle.

À ce titre, deux vers empruntés à Michel Block:

ont proprement servi de traduction poétique par rapport à cette expression théologique de « Dieu en nous », ajoutant ces notations d’élection dans la douceur et de projection infinie de la perspective croyante.

Les retraitants ont goûté eux aussi l’art individuel de chacun des poètes inventant les modalités d’expression de la foi en connivence avec le lecteur, invité à découvrir dans sa lecture sa propre interprétation des textes et son propre dialogue avec l’auteur.

La littéraire a été reconnue par tous comme une voie privilégiée pour explorer, partager et répercuter l’expression de la foi. De nombreux retraitants se sont pourvus de livres des éditions Jas sauvages, à l’issue de cette après-midi, pour enrichir autrement leur méditation et ont exprimé le souhait d’autres rencontres de ce style.

L’expression de sœur Maria, lisant les poèmes sur les murs de la Chapelle!

– Les éditions Jas sauvages se sont senties solidaires avec l’équipe paroissiale qui vivifie la maison de Villeméjane, par Jacqueline Assaël

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Dans les Cévennes, au sein d’un petit hameau près de Valleraugue, au pied du mont Aigoual, se trouve la maison de Villeméjane, lieu de culture puisque l’écrivain André Chamson y a situé l’intrigue de son roman Adeline Vénician, lieu de spiritualité, puisque les bâtiments ont hébergé une communauté de religieuses protestantes entre 1990 et 2000. La paroisse de Valleraugue a suscité la création d’une association chargée de faire revivre ce lieu en lui donnant une vocation d’accueil, de culture et de spiritualité. Après sept ans de vacance pastorale, une proposante, Gaëlle Favas a entrepris de relever le défi et l’équipe des éditions Jas sauvages est honorée de se voir confier des initiatives culturelles susceptibles de contribuer à la réalisation de ce projet.

Photographie: Jacqueline Assaël

C’est ainsi que le 22 juin, il a à nouveau été question de présenter la trilogie sur l’amitié dans la salle basse rénovée de Villeméjane. C’était une première, pour inaugurer le programme culturel et spirituel de cette maison ; ce qui signifie beaucoup d’énergie enthousiaste de la part des organisateurs et un manque d’évidence et de routine dans le public appelé à participer. Petit public, donc, mais, là encore, quel partage !

Hélène avait préparé avec beaucoup de soin une jolie décoration pour ma table de conférencière, avec un petit bouquet des roses de son jardin et des chemins de table aux dessins cévenols.Nous avons bien discuté, avec Françoise, sur les passages bibliques portant sur l’amitié. Gaëlle a apprécié les particularités des méthodes d’interprétation littéraires des textes, par rapport aux enseignements théologiques. Quant aux diapositives projetant des poèmes de Frère de silence et de Nouaison, ils ont spontanément été lus aussi par Suzette, Gaëlle, etc. Les uns et les autres se les sont appropriés, Françoise a insisté pour que j’explique en détails le sens du mot «nouaison», terme issu du vocabulaire de la botanique qui prend une connotation spirituelle bien précise dans mon recueil, Yanick a repris en écho cette évocation des jonquilles du plateau du Vivarais-Lignon, en récitant en anglais le poème Daffodils, très musical : I wandered lonely as a cloud… Autour du gâteau au citron confectionné par Gaëlle, nous avons trinqué aux jonquilles, à l’amitié, dans une ambiance extrêmement sympathique.

Photographie: Yves Demange

Décidément, la maison de Villeméjane est vraiment faite pour accueillir une communauté solidaire, autour d’échanges sur des formes de littérature et de spiritualité.

Photographies: Jacqueline Assaël