Collection « Test »

Deux extraits du livre:

On n’a parlé de Dieu, jusqu’à il y a peu, qu’en fonction d’un imaginaire créé par de lointains ancêtres, qui ne se réfère plus pour nous à l’Inconnu tout-autre, qui ne coïncide plus pour nous aux images auxquelles nous nous référons, ne prend plus aisément place dans nos narrations. Que pourrait devenir alors, pour les croyants, la figure actuelle d’un dieu auquel se fier, vers lequel se tourner ? Autrement dit, quel serait le discours au sein duquel cette instance aujourd’hui inconnue pourrait prendre place de façon narrative ? C’est ce que je me hasarde à construire, en tout cas pour ma part et mon seul bénéfice, en réponse au besoin que j’en ai en tant qu’humain actuel.

Je parle du Dieu des Écritures, plus grand que l’univers, plus profond que la mort, plus proche que ton cœur. Je parle de celui que les humains désirent alors même qu’ils disent : « Non, ce n’est pas possible. »

De celui qu’on appelle Père parce qu’il est avant nous et que pourtant nous allons vers lui qui nous attend et nous espère, les bras ouverts, comme pour un enfant qui commence à marcher.Un dieu de la vérité des êtres, enfouie au plus loin dans leur malheur, leur bonheur, leur joie, leur colère, loin loin jusqu’à l’os.

Jean Alexandre

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