– Retour à Pomeyrol. Retraite spirituelle et poésie, par Jacqueline Assaël

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Après la « Rencontre des Abeilles » organisée en mai dernier à Pomeyrol par Inga et Anatole Vélitchko, à titre privé en quelque sorte (voir l’article précédent sur ce sujet), les sœurs de Pomeyrol ont pris goût à la poésie de la foi portée par les auteurs des éditions Jas sauvages et elles ont bien noté l’intérêt de la fréquentation de textes poétiques pour nourrir une méditation spirituelle.

Le 16 juillet dernier c’est ainsi à leur invitation cette fois que je suis allée présenter mon expérience personnelle de l’écriture poétique et trois auteurs des éditions Jas sauvages: Michel Block, à travers son recueil Périchorèse, Étienne Pfender pour ses Cent soixante-dix haïku bibliques et Julien Petit, avec son recueil Une vie, à l’aube. Trois types d’inspiration très différents, exprimant le cheminement dans la prière, les émotions frappantes de la lecture de la Bible ou le chagrin du deuil imprégné de la force de la foi.

Les sœurs avaient introduit cette après-midi poétique dans le programme de retraitants venus passer une semaine à l’écoute de Frère Augustin, venu de l’École Biblique de Jérusalem les guider au cours d’une semaine dans une réflexion sur le sens de cette formule qui émaille le Nouveau Testament: « Dieu en nous ».

Il était très impressionnant de s’adresser à cette équipe en quête de spiritualité, dans une chapelle bondée où, pour la circonstance, des textes poétiques sont venus s’afficher sur le mur, à côté de la fenêtre où loge la Croix, en arrière plan de l’autel et du Livre.

Il s’agissait notamment de montrer comment l’appropriation de cette idée de la présence de Dieu en nous, à travers un langage poétique, peut communiquer à nos interlocuteurs les sensations, les impressions profondes d’une expérience qui en est personnelle.

À ce titre, deux vers empruntés à Michel Block:

ont proprement servi de traduction poétique par rapport à cette expression théologique de « Dieu en nous », ajoutant ces notations d’élection dans la douceur et de projection infinie de la perspective croyante.

Les retraitants ont goûté eux aussi l’art individuel de chacun des poètes inventant les modalités d’expression de la foi en connivence avec le lecteur, invité à découvrir dans sa lecture sa propre interprétation des textes et son propre dialogue avec l’auteur.

La littéraire a été reconnue par tous comme une voie privilégiée pour explorer, partager et répercuter l’expression de la foi. De nombreux retraitants se sont pourvus de livres des éditions Jas sauvages, à l’issue de cette après-midi, pour enrichir autrement leur méditation et ont exprimé le souhait d’autres rencontres de ce style.

L’expression de sœur Maria, lisant les poèmes sur les murs de la Chapelle!