– Lecture impressioniste de Nouaison, par Alain Piolot

Premier poème du recueil Nouaison :

Alain Piolot :

Et Nouaison ? Dans votre avant-propos, vous écrivez, « Nouaison apporte la suite d’un recueil précédent, intitulé Frère de silence, qui n’avait pas encore trouvé sa vraie fin. » Pour vous, c’est fait, avec Nouaison.

J’ai relu la fin de Frère de silence :

et les deux superbes dernières lignes : 

Douleur, donc grâce ?

Dans Nouaison, ah ! les jonquilles ! Quel contraste avec la fin du recueil précédent :

Vous êtes chez vous.

« Les brumes du Mézenc », « les infimes saxifrages »… hymne à la Nature et donc, pour vous, à Dieu. Terre, terroir, éternité… présence divine.

Et cette légèreté : « Elle montait en osmose », « les orgues basaltiques ». Et à la Croix-de-Peccata : « libertés acquises et quiétudes apaisées ». Oui, Frère de silence n’avait pas trouvé sa vraie fin. Mais sans lui, Nouaison n’aurait pas vu le jour…

La lumière, la vie, connaître, reconnaître… Les lieux familiers apportent toujours quelque chose de nouveau.

« Il » n’est plus là. Il ‘est pas loin. Heureux de cette liberté qui est en elle.

L’émotion est là, palpable.

Et à Mazet-Saint-Voy… quel beau voyage : « Légère / Et presque désinvolte », … « les grillons », « la soie des lilas ». Être en paix avec soi-même ?

p. 24 : 

« Il » est là. N’y a-t-il pas de l’affection, de la tendresse, si je peux dire, entre Nouage et Nouaison ?

p. 33 : On revient à une belle simplicité : 

Et là :

Frère de silence n’est pas loin.

Retour à la beauté, retour à Chaudeyrolles et ces fleurs intimes :

On revient à Dieu (pour un apaisement ?).

Et puis Isaac : « Le cœur en ligature » et curieusement des mots anglais : « hold up » et puis « again » pour la vallée de l’Eyrieux. Mais, bon !, ce ne sont pas des anglicismes…

Les jonquilles, encore et toujours. Les saxifrages reviennent, et la proximité de Dieu.

Belle conclusion :

Dénouement du temps.

Et comme vous aimez tant ce paysage qui vous est familier, alors Dieu est proche :

Je suis à ma deuxième feuille. Nouaison. 

L’Essai dans un prochain courrier de novembre…

Dernier poème du recueil Nouaison :