Archives de catégorie : Salon du livre

– Réflexion d’Yves Ughes sur la diffusion de la poésie, après un festival du livre à Vence où il a représenté les éditions Jas sauvages

Participer à un festival du livre est toujours quelque peu hasardeux. Surtout pour présenter des œuvres poétiques. Souvent les badauds passent comme balles de ping-pong rebondissant de romans policiers (fatalement) en romans  obligatoirement «initiatiques» avant de débouler en « héroïc fantasy ». De quoi s’y perdre. 

De quoi perdre également ses propres recueils poétiques. 

J’ai pourtant accepté de participer au festival « Lire à Vence » ;  je suis un local de l’étape: j’habite en ce lieu surnommé « Vence-la-Jolie », « Vence, cité des Arts », « Vence ville en poésie… »

Parce que des amies et amis me connaissent, j’ai pu vivre d’heureuses rencontres, de beaux échanges sur la poésie. Et j’ai entendu comme un refrain « notre monde a besoin de poésie ! ». Pourtant del dire al fare c’è mezzo al mare. Entre dire la nécessité de la poésie et passer à l’achat d’un recueil, il faut traverser la moitié de la mer. 

Et là se situe l’intérêt des rencontres développées sur le stand. On prend le temps, on explique et, surtout, on rassure. 

J’ai pu ainsi bien diffuser mon dernier recueil, publié par les éditions Jas Sauvages : à défaut de se faire. C’est un livre de gratitude, rendant grâce de tout ce que j’ai reçu, des mes aïeux, mes parents, de ma ville de Nice et mon quartier de Riquier,  de l’École Républicaine ainsi que de mes enfants. Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? (Première épître aux Corinthiens 6, 7)

Ainsi donc la poésie peut aussi « raconter » une histoire ? Elle le fait à sa façon certes, par un kaléidoscope d’émotions qui n’en composent pas moins des présences bien réelles. 

Ce recueil marqué par la culture méditerranéenne interpelle les lecteurs potentiels quand ils perçoivent, en traversant les pages, des thèmes simples, émaillés de saveurs culinaires, de lieux populaires.

Et la présentation bilingue : français-italien suscite l’intérêt dans un département qui présente nombre de nom finissant en « i » ou en « o ». Autant de descendants de Ritals ici que dans la ville de  François Cavanna. 

Dans l’échange, les réticences tombent, les livres s’ouvrent. On feuillette, on interroge encore. Et il convient de ne pas entretenir une tromperie sur la marchandise : la poésie est exigeante (et non pas élitiste), elle demande un effort évident, car on lit un poème autrement qu’une page de roman. Lire un texte poétique demande de mettre en relation la musicalité des mots, la force des images et le rythme général du texte. 

Proposer un recueil de poèmes revient ainsi à s’appuyer sur l’intelligence du lecteur ; la poésie explorant les émotions, elle est ouverte au plus grand nombre, même si elle demande un effort de recentrage. On ne lit jamais un poème, on le relit toujours. 

Être présent sur un stand demande donc un travail d’explication, de confiance ; quand on est d’origine italienne on aime parler… la journée passe vite. 

Et quand, le lendemain, on reçoit un courriel qui commence par ces lignes : 

on se dit que le combat poétique mérite d’être nourri et prolongé. Nous n’avons pas allumé un incendie, mais nous avons protégé une flamme. 

Les éditions Jas Sauvages y seront présentes en tant que telles et je continuerai à porter mon « à défaut »..

Ives Ughes

Le 19 juin 2024

Janine Belfils et Yves Ughes au Festival “Lire à Vence”, avec le logo des éditions Jas sauvages bien en évidence!

– Les éditions Jas sauvages au Salon Protestant du livre à Paris, par Étienne Pfender

Impressions d’Étienne Pfender,qui a tenu le stand, avec Jean Alexandre et Michel Block

Lors du FPL 2023 à l’Institut Protestant de Théologie de Paris, deux espaces séparés étaient installés : celui des auteurs dans la grande salle, et celui des éditeurs dans la salle attenante au lieu où se tenait la table ronde. En début d’après-midi, il fallut aller “chercher” le public, attiré plutôt par les nombreux auteurs, favorisés, il est vrai, par une meilleure signalétique globale. Mais à force de distribuer les magnifiques marque-pages des Éditions Jas sauvages, le stand a été bien visité. Un ancien imprimeur a trouvé la typographie des couvertures des Éditions Jas sauvages fort belle et sobre. Le QR CODE des Éditions a été certes peu flashé, mais l’habitude n’est pas encore prise dans le public traditionnel protestant. Dommage, car il donne directement accès au site internet des Éditions.

Par sa grande taille, notre stand permettait d’exposer tous les livres édités depuis cinq ans, de valoriser chaque collection, et d’exposer les nouveautés en plein milieu. Jean Alexandre, Michel Block et moi-même étions présents pour accueillir les visiteurs qui se voyaient offrir le catalogue des Éditions, ainsi que les derniers marque-pages et cartes postales restants. Ces simples souvenirs ont été dévalisés et se révèlent très utiles, comme le témoignait une personne qui avait déjà une carte trônant sur son buffet…

En fin d’après-midi, la tenue de la table ronde du Festival a drainé le public quasiment obligé de passer devant notre stand. Les ventes s’en sont ressenties, puisqu’au total, sur une cinquantaine d’ouvrages présentés, dix ont été vendus. Pour de la poésie, par essence plutôt intimiste, c’est loin d’être négligeable !  Un encouragement à persister dans l’exhortation de l’Épître de Jacques : “Devenez poètes de la parole”.

La décoration du stand

Ce petit personnage et ces petits animaux sont tous très attentifs aux œuvres des Éditions Jas sauvages. Ils ont notamment attiré l’attention d’un petit garçon dont la maman est une passionnée de poésie de la foi.

État de la question quelques jours avant la date du Festival Protestant du Livre,

par Jacqueline Assaël

Étienne Pfender prépare avec soin et originalité le stand des Éditions Jas sauvages qu’il va tenir au Salon protestant du livre qui aura lieu dans les locaux de l’Institut Protestant de Théologie, le 30 septembre 2023, 83 boulevard Arago, 75014 Paris

Étienne Pfender est artiste, violoniste de profession et il investit autant de soin dans la préparation du stand des éditions Jas sauvages que dans ses répétitions musicales, ce qui n’est pas rien.

Grâce à lui, vous pourrez donc découvrir chacune des collections avec sa spécificité : théâtre, poésie, etc. Il se prépare aussi à vous expliquer l’intérêt de chacun des ouvrages de notre catalogue. Ce salon sera donc une occasion de faire très précisément connaissance avec nos éditions.

Bien sûr vous pourrez retrouver le recueil d’Étienne Pfender, Cent soixante-dix haïku bibliques, à travers lequel il tente de concilier l’esprit de deux cultures, celle du Japon, qui efface le sentiment de l’individualité sous la conscience de l’éphémère et de la souveraineté de la nature, et la spiritualité biblique qui place l’être humain face à Dieu.

Vous pourrez aussi rencontrer sur le stand le pasteur Jean Alexandre qui présentera son recueil Lettre à l’angelesse, éphéméride de son exercice de l’humain, fait d’émerveillement et de courage face à la vie qui nous surprend et nous emporte, parmi les autres.

Tous deux vous montreront que la poésie est indispensable pour respirer, dans un monde parfois étouffant.

Notre stand vous attend.

Moyens de paiement acceptés :